Ce n’est un secret pour personne, privilégier le bio dans son alimentation possède de nombreux avantages. Toutefois, le bio à une image de produit cher, qui n’est pas accessible à toutes les bourses. En changeant quelques habitudes d’achat, de consommation et d’alimentation, il est pourtant possible de ne pas mettre son budget courses à rude épreuve ! Voici quelques astuces pour avoir une alimentation de meilleure qualité sans se ruiner.
Consommer moins de viande
La viande coûte cher, et même si pendant longtemps on a plébiscité la consommation de viande à chaque repas, elle n’est pas si indispensable.
Pas besoin de devenir végétarien ou vegan si on ne le souhaite pas, mais une alimentation flexitarienne (c’est-à-dire consommer de la viande ou du poisson modérément) peut se révéler très intéressante, tant sur le plan alimentaire que financier !
L’idée est de consommer une viande de meilleure qualité, mais moins souvent. Plusieurs fois par semaine, on remplace les protéines de la viande par des protéines végétales issues des légumes et légumineuses.
Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), un adulte de moins de 60 ans a besoin d’un apport en protéines de 0.83g/kg/j. Une personne de 60 kg devrait consommer entre 50 et 60 g de protéines par jour. Un rôle que peut très bien remplir les protéines végétales en associant dans ses repas des légumineuses (lentille, fèves, soja, pois, etc.) avec des céréales (riz, blé, maïs, etc.).
Le plus important est d’associer et de varier les sources de protéines animales et végétales dans son menu.
Le WWF et Eco2 Initiative ont chiffré dans un rapport qu’un menu traditionnel coûte 186,7 € par semaine pour une famille de 4 personnes et un menu flexitarien 146,5 €. Soit 2090 € d’économies par an.
Privilégier les circuits courts
Acheter des aliments bio en circuit court revient le plus souvent moins cher car les frais sur le produit sont drastiquement réduits. Moins il y a d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur, plus un produit devient avantageux.
On fait l’économie sur le transport, le conditionnement, l’emballage, etc. Il existe beaucoup de solutions pour faire ses courses en circuit court. Cela demande toutefois un peu plus d’organisation puisque les points de distribution ne sont pas toujours les mêmes en fonction des produits.
A prix équivalent et produit équivalent, il est souvent plus avantageux de faire appel au circuit court qu’aux grandes surfaces. Cela a aussi l’avantage de soutenir l’économie et les producteurs locaux !
Les points de distribution en circuit court :
- Vente à la ferme
- Marchés
- AMAP
- Magasins bio sur certains produits
- Commerces détaillants
- Ruche qui dit Oui
- Drive de producteurs
Cuisiner ses plats
Les plats préparés sont soit chers, soit bourrés de composants dont la provenance ou l’impact sur la santé n’est jamais clair. La plupart ont trop de sucre, trop de sel, additifs ou allergènes…
Préparer des plats maison avec des produits que l’on a sélectionné est plus rassurant sur ce point : on sait ce qu’il y a dans nos assiettes, et en plus on fait des économies !
Toutefois, cuisiner prend du temps et après une longue journée, faire la popotte n’est pas vraiment au programme ! Pour gagner du temps en semaine avec des repas maison, voici quelques astuces :
- Préparer des quantités pour plusieurs jours : certains plats peuvent se consommer sur un ou deux jours en étant conservés au réfrigérateur. On peut également les congeler pour les consommer plus tard (les lasagnes deux jours de suite, c’est bien mais on se lasse vite !)
- Passer au “batch cooking” : s’accorder quelques heures le week-end pour préparer tous les plats de la semaine. On fait de belles boîtes de plats préparés et hop, frigo ou congélateur ! Plus besoin de se creuser la tête à la question fatidique “qu’est-ce qu’on mange ce soir ?”
Ces méthodes permettent d’avoir une totale maîtrise de son alimentation, et de moins succomber à la tentation des plats préparés, des fast-food ou des livraisons tardives.
Faire des conserves
Faire ses propres conserves peut se révéler extrêmement économique. Pendant la belle saison, faites le plein de beaux fruits et légumes frais pour préparer vos conserves. C’est là qu’ils sont les meilleurs et les moins chers.
Des conserves bien réussies peuvent se garder plusieurs mois, voire près d’un an pour la plupart, et permet de profiter des légumes du soleil en hiver. Quoi de plus réconfortant qu’une bonne soupe de tomate pendant la grisaille ?
Vous gagnez également du temps dans vos préparations, les légumes sont déjà cuits et prêts à être simplement réchauffés pour vos plats.
Après quelques heures de préparation pendant un week-end, vous pouvez déjà obtenir une très belle quantité de conserves de légumes, une économie sur les courses prochaines.
Attention, bien que très pratique, la méthode de conservation et de lacto-fermentation exige de respecter un certain nombre de règles d’hygiène pour éviter tout risque d’intoxication !
Un aliment mal conservé peut favoriser la présence de bactéries dangereuses. Veillez donc à suivre parfaitement les étapes de stérilisation des bocaux et des produits préparés.
Cultiver ses produits bio
Vous possédez un jardin
Si vous possédez un jardin, vous pouvez allouer un espace pour commencer un petit potager. Quoi de plus gratifiant que de consommer des légumes que vous avez vous-mêmes fait pousser ?
Orientez-vous vers la production de légumes que vous appréciez ou qui sont difficiles de trouver à un bon prix : petits pois, salades, courgettes, poivrons, tomates, etc. Certains sont plus capricieux que d’autres et il faudra se faire la main avant d’avoir un beau panier, mais le plus important est de trouver du plaisir à cultiver sa nourriture !
Pour les fruits, pensez aux haies fruitières pour délimiter votre terrain, à la place des éternels Thuya et Laurelle. Framboise, cassis, groseilles, myrtilles, baies de goji, et quelques plants de fraises au pied des arbustes vous feront une belle salade de fruit en été !
Vous possédez un balcon
Vous n’avez pas de jardin pour faire pousser vos plantes ? Pas de panique ! Il existe des solutions pour obtenir quelques fruits et légumes sur des petites surfaces.
La culture en bac se fait très bien pour la plupart des légumes feuilles comme les salades, les épinards, les roquettes, les blettes. Les petites racines comme les radis ou les navets ne seront pas plus capricieux.
Pour les courges, courgettes, potimarrons ou cornichons, pensez vertical ! Ces plantes rampantes s’attacheront très bien autour d’une structure
Il existe également des projets de jardins et potagers collectifs. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou des associations de votre ville pour connaître les terrains alloués au jardinage collectif.
Limiter les produits suremballés
Lorsque l’on achète un produit en magasin, son prix est fixé selon de nombreux critères. L’emballage en fait partie, que ce soit au niveau de son coût de fabrication que de son poids compris dans le prix final ! Sans compter la quantité de déchets qu’il produit.
Autant que possible, privilégiez l’achat en vrac pour vos produits. Vous aurez une véritable idée du prix au kilo ou au litre de vos aliments. De plus, vous maîtrisez la quantité voulue, contrairement à la taille des paquets standards soit trop petits soit trop grands.
Comparez le prix des produits vendus en vrac et en paquet dans votre magasin. Certains seront bien plus avantageux sans tout leur emballage autour !
Favorisez autant que possible l’eau du robinet
L’eau ne peut pas être bio, mais elle peut être économique.
L’eau du robinet est une excellente alternative économique à l’eau en bouteille plastique. En France, l’eau courante est l’un des aliments les plus contrôlés sur le territoire, avec un suivi sanitaire rigoureux.
L’UFC Que Choisir a publié un long dossier sur la qualité de l’eau, avec une carte interactive pour connaître la qualité de l’eau courante autour de chez vous. D’autres informations sont disponibles sur le site du Ministère de la Santé.
En moyenne, on estime le prix du mètre cube d’eau (donc 1000 litres) à 4 € en France. Le litre d’eau du robinet revient donc à environ 0,004 € contre 0,30€ en moyenne pour un litre d’eau en bouteille (75 fois le prix !).
A raison de 2 litres par jour consacrés uniquement à la boisson, une personne consomme environ 2,92 € d’eau du robinet à l’année.
Si vous avez des doutes sur la qualité de votre eau du robinet, ou si vous n’appréciez pas son goût, l’installation d’un filtre sous évier ou d’un purificateur d’eau peut être une solution intéressante.